Grands chantiers : Le train est sur les rails

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L’Office des terres domaniales (OTD), à l’ordre du jour du gouvernement. L’OTD, doit renouer avec sa vocation initiale et jouer pleinement et effectivement son rôle de locomotive du développement agricole du pays.

On n’a pas attendu la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle du dimanche 6 octobre à l’expiration des délais relatifs aux oppositions à ces mêmes résultats par les candidats perdants (Ayachi Zammel et Zouhaïer Maghzaoui) pour que le gouvernement, sous la présidence de son Chef, Kamel Maddouri, s’investisse dans le travail et s’emploie à concrétiser l’un des objectifs fondamentaux contenus dans le programme électoral présidentiel, à savoir imaginer et surtout mettre en œuvre une approche pratique et applicable en vue de résoudre la crise dans laquelle se débat l’Office des terres domaniales (OTD) depuis une période bien antérieure à la révolution de la liberté et de la dignité et aussi au processus du 25 juillet 2021.

En plus clair, il s’agit de trouver une solution, dans les plus brefs délais, aux 100 mille hectares parmi les terres domaniales agricoles récupérées par les autorités publiques (ministères des Domaines de l’Etat et de l’Agriculture) auprès de certaines sociétés d’investissement qui ont failli à leur devoir d’exploiter optimalement ces mêmes terres.

Il s’agit également de la nécessité impérieuse  de faire en sorte que les fermes agricoles exploitées actuellement sous la supervision de l’Office des terres domaniales puissent accomplir effectivement leur mission initiale de participer à la réalisation de «la sécurité alimentaire nationale» et «d’assurer la régulation stratégique du marché à travers la garantie de l’offre et une politique rigoureuse des prix de référence des produits», comme l’indique clairement le communiqué publié, mardi 8 octobre, à l’issue du Conseil ministériel restreint présidé par le Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, Conseil consacré à la situation de l’Office des terres domaniales. Outre les mesures financières et structurelles urgentes visant aussi bien la promotion du rôle de l’Office que la préservation de sa vocation sociale et économique, l’objectif ambitionné et le message à scruter à travers l’importance accordée au secteur agricole sont révélateurs de l’intérêt et de la priorité qui seront accordés, à l’avenir, à la «revalorisation du capital  foncier agricole de l’Etat afin qu’il accomplisse au mieux son rôle de locomotive du développement».

Il n’est plus, désormais, admissible de relever que les terres domaniales agricoles récupérées après tant d’années de dépassements restent livrées à elles-mêmes, c’est-à-dire non exploitées et non cédées ou plus précisément louées aux jeunes ingénieurs agricoles au chômage, du fait de certaines législation qui entravent encore l’exploitation optimale de ces richesses.

Le Chef du gouvernement n’y est pas allé par quatre chemins pour mettre l’accent sur les décisions urgentes à prendre, à s’avoir «aplanir les entraves rencontrées et mettre sur pied un dispositif législatif plus adapté et approprié».

La balle est désormais dans le camp des députés qui s’apprêtent à entamer une nouvelle session parlementaire.

Déjà, la conférence des présidents des groupes parlementaires a été consacrée, mardi dernier, à l’examen des préparatifs en vue de la séance extraordinaire au cours de laquelle le Président Kaïs Saïed prêtera le serment constitutionnel à l’occasion de sa réélection.

La même conférence n’a pas marqué de souligner l’importance du rôle que les députés auront à jouer pour mettre en application les lois appropriées à la concrétisation des nouveaux objectifs du quinquennat à venir.

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